LA DAME DE FER
Ce film me fait partager deux émotions différentes. D’un côté, la satisfaction d’être allé voir un film brillamment interprété par une actrice hors-pair. D’un autre côté, je me sens un peu frustré de par la mise en scène et le choix de la narration de ce film. Car si Meryl Streep nous a encore prouvé qu’elle peut tout jouer, et qu’elle peut encore après 17 nominations aux Oscars rafler la mise, ce film est long et parfois même ennuyant.
Le choix qu’a fait la réalisatrice de se pencher d’avantage sur la maladie mentale de cette femme, qui a pourtant gérer d’une main de fer la Grande Bretagne pendant plus de dix ans, n’est pour moi pas vraiment très judicieux. Personnellement, j’aurai préféré voir d’avantage de récit historique, la vie active de cette femme d’exception. Et pas le délire de cette femme vieillissante à qui le pouvoir a fait sauter quelques circuits.
J’ai insisté pour voir ce film en VO, car très franchement un Meryl Streep, ça se regarde en VO, et je n’ai pas été déçu, elle campe vraiment cette femme de pouvoir, de poigne. Rien à redire là dessus. Elle mérite largement son Oscar, mais étrangement, pas de nomination du côté du meilleur film, on se demande pourquoi. Enfin, je trouve que la dimension féministe dans le film m’a également agacé, certes elle n’était pas vraiment aimé par son entourage, et pourtant quand elle quitte le Bureau, elle est remerciée à chaude larmes par ses employées. Vraiment ?
En tout cas, félicitations Meryl, because you’re worth it !